PROJET
pour la réalisation du
« Pôle Culturel de la Butte Saint Pierre »
Partenaires : Ville de Donnemarie-Dontilly (77520)
Conseil général de Seine et Marne
Communauté de Communes du Montois
Communauté de Communes de la Bassée
Associations : ACREDEPO, SHAAP de Provins,
Les Amis des églises du Montois et de la Bassée.
Associations du canton de Donnemarie-Dontilly
Contacts :
ACREDEPO : Association pour la CREation et le DEveloppement du POle Culturel de la Butte Saint-Pierre.
Siège social : Mairie de Donnemarie-Dontilly (77520).
Pdt : Alain Thiriot-Thoret, tél 01 60 58 18 97. Email : acredepo@orange.fr
UN PROJET ORIGINAL : reconvertir une église classée
Autrefois communes et paroisses distinctes, Donnemarie et Dontilly ont fusionné en une seule entité en 1967. Depuis 1946, une seule des deux églises était restée ouverte au culte, celle de Donnemarie. Celle de Dontilly, désacralisée par l’évêché et conservée en état minimum par la municipalité, certes témoigne aujourd’hui de son passé révolu, mais surtout nous interpelle sur son avenir….
Depuis de nombreuses années, l’ambition de redonner son éclat à ce bel édifice désaffecté (fin XIIème siècle, classé monument historique), sain et solidement campé sur le site gallo-romain puis monastique de la Butte Saint Pierre, au centre d’une région pleine d’atouts, le Pays du Grand Provinois, a fait son chemin au sein de l’équipe municipale, par Jacques MOULIN, architecte en chef des Monuments Historiques, a été sollicité dans un passé récent pour faire une étude exhaustive des travaux de restauration nécessaires, et son rapport constitue une base de travail de premier plan. Mais cette église n’est plus vouée au culte et peut aussi offrir une autre utilité que celle d’un beau monument patrimonial restauré qu’on visite avec admiration…
Par ailleurs, pour les 2900 habitants de la commune comme pour ceux des deux communautés de communes partenaires, les locaux associatifs et culturels actuels sont devenus insuffisants, notamment pour les concerts, les chorales, le théâtre, les expositions. Revaloriser l’édifice en tenant compte de leurs besoins lui donnera alors une finalité cohérente, à la fois patrimoniale, sociale et culturelle.
Longuement mûrie, et nourrie de cette ambition, une association : l’Association pour la Création et le Développement du Pôle culturel de l’église de la Butte Saint-Pierre - ACREDEPO - a été constituée fin 2009, à l’initiative d’Alain Thiriot-Thoret, citoyen de la commune, historien amateur, passionné et auteur d’ouvrages sur l’histoire du canton. Dès sa première année, elle a suscité l’intérêt de nombreux habitants et institutionnels, devenus depuis des partenaires : elle compte déjà 45 adhérents en février 2011. Avec le concours de la municipalité et d’un professeur d’archéologie du Moyen Age, les bénévoles de l’association ont mené depuis un an des démarches fructueuses et noué des contacts qui permettent maintenant de formuler un projet concret, à l’objet original et à l’impact prometteur, que nous soumettons à votre analyse.
Globalement, ce projet consiste à faire que cet édifice, dont la jouissance est désormais communale selon le récent accord préfectoral, retrouve une seconde vie en devenant le pivot central d’un pôle d’activités culturelles et associatives, avec des composantes multiples (dont la mise en valeur du patrimoine local) aptes à favoriser une notoriété culturelle et touristique à audience la plus large possible, capable d’assumer à terme une partie significative des coûts de son fonctionnement.
Monsieur le Maire de Donnemarie-Dontilly, a donc souhaité que l’association ACREDEPO d’une part élargisse le champ de ses études à tout le patrimoine local (par exemple la possibilité de mise en valeur des portes, rus, puits et lavoirs anciens, la signalétique) et d’en évaluer les moyens et coûts de restauration, d’autre part de planifier et évaluer les travaux nécessaires pour la reconversion de l’église, dans le respect des exigences propres aux Monuments Historiques et de la réglementation des établissements recevant du public (ERP). Cette reconversion, planifiée en étapes, est détaillée et chiffrée dans le projet qui suit, établi par l’association. Il sert de base pour la présentation d’une demande officielle d’aide au mécénat auprès de la Fondation du Patrimoine. Il est également présenté à d’autres institutions pouvant l’aider et servira de support à souscription.
A - ENVIRONNEMENT DU PROJET
1- Le territoire du projet
L’audience élargie que nous souhaitons donner au projet doit se situer au-delà du cadre de la commune ou des Communautés de Communes locales (CC du Montois et CC de la Bassée), et pourrait même viser dans certains cas le département voire sa périphérie : par exemple les projets d’ordre historique ou géographique pourraient associer l’Yonne très proche à la Seine et Marne, ainsi que l’Aube et la Marne, comme ce pourrait être le cas du thème de la Haie de Nangis, ou aussi de celui de la vocation agricole marquée de notre région, qui constitue une grande partie de son identité comme « territoire » original, la commune de Donnemarie-Dontilly s’étant inscrite en 2009 dans la démarche du « Pays du grand Montois ».
Le territoire dans lequel et pour lequel nous oeuvrons, c’est clairement une région comprise entre Provins et Montereau, avec comme sous territoires le Montois et la Bassée, ce qui fait un total d’environ 42 communes et 20000 habitants, dans un rayon de 10 km. Sur ces 20000 locaux, on peut tabler sur 400 à 800 adultes qui seront intéressés de façon récurrente par les activités futures du Pôle Culturel, pourvu que la communication en soit bien faite à leur intention, c'est-à-dire nominative : une formule d’abonnement à tarif réduit sur une durée donnée est en général la meilleure formule, comme par exemple pour les cinémas d’art et d’essai. Une population au moins du triple pourrait adhérer en élargissant l’audience aux communes situées dans un rayon de 25 km soit à moins d’une demi-heure de route (comprenant ainsi Nangis, Provins, Montereau et leurs banlieues). Des évènements d’importance plus grande (une demi-journée ou plus), très médiatisés, pourront ponctuellement attirer des non abonnés de Meaux, Melun, Fontainebleau, Nemours, Nogent et Sens, situées dans un rayon de 50 km soit à moins d’une heure de route (une restauration sur place pouvant faciliter le déplacement).
Il doit être possible de s’appuyer sur la commune, propriétaire du lieu, et sur les 2 Communautés de Communes, pour lancer dans un premier temps, sur la pelouse de la « Butte » extérieure de l’église, des évènements d’importance locale devant asseoir la notoriété du Pôle culturel, avant d’élargir par paliers l’audience comme indiqué, selon l’importance de l’évènement culturel.
2 – Les fondamentaux du projet
Sur le symbole de l’église dont l’assise affleurante est faite de roches plutôt rares dans cette région de marnes, notre projet s’appuie solidement sur des composantes que nous avons explorées et reconnues comme fiables : civile, juridique, associative, géographique, historique, éthique.
Assise civile, laïque et associative : le culte n’y étant plus célébré depuis le décès de son dernier curé en 1946, l’ancienne église St Pierre - St Paul de Dontilly a été déclarée officiellement désaffectée par l’évêque de Meaux il y a une vingtaine d’années. Elle est depuis lors sous tutelle de la commune de Donnemarie-Dontilly, propriétaire. Le mobilier ayant été déplacé, récupéré ou désacralisé par l’évêché, et le Sous-préfet de Provins ayant, fin 2010, notifié l’accord de l’Etat pour que l’église devienne un lieu à vocation laïque sous jouissance communale, l’option initiale d’en faire peut-être un jour un Pôle culturel devient maintenant un projet réel, poussé aussi par le besoin croissants en locaux culturels et associatifs. Cet espoir a été pris en charge, comme indiqué dans l’introduction, par l’association « ACREDEPO » qui a étudié, avec la municipalité, les modalités et le financement de la reconversion de l’ancien lieu de culte en pôle culturel. L’association est constituée d’adhérents institutionnels ou bénévoles acceptant d’œuvrer dans ce sens, en apportant leurs réflexions, leurs contacts, leurs compétences historiques et techniques, en partenariat étroit avec la municipalité, dont le maire et plusieurs adjoints et conseillers siègent d’ailleurs au conseil d’administration de l’association.
L’assise géographique et historique du projet est tout à fait favorable : elle est développée au paragraphe « atouts ». Le site comme le bâtiment et d’autres traces historiques locales présentent des éléments de curiosité remarquables qui s’intègreront naturellement dans les activités multiples d’un Pôle Culturel de territoire, dont naturellement le tourisme. Préservé du stress routier et de la pollution sonore grâce à la route de contournement de la ville et sa butte, dans un environnement médiéval bien conservé, ce site est naturellement prédisposé à accueillir dans le calme un lieu de culture, donc d’élévation personnelle.
L’assise éthique : il va sans dire qu’un tel projet, qui se situe dans l’enceinte et les environs d’un ancien lieu de culte, même désaffecté et donc tombé dans le domaine public, aujourd’hui possession et sous jouissance d’une commune de la République, se doit de garantir le respect d’une éthique d’utilisation selon laquelle aucun évènement, aucune activité en son sein ne sauraient contrevenir aux règles de morale élémentaire implicites vis-à-vis de la mémoire d’un ancien lieu de culte, dont il est impératif de continuer à respecter à l’avenir l’histoire et la dignité. Une charte de l’utilisation du lieu sera donc rédigée très rapidement, qui sera approuvée conjointement par les autorités territoriales, la DRAC et les instances religieuses (évêché de Meaux), lesquelles ont permis conjointement cette reconversion en un lieu strictement laïc.
3 - Les atouts du projet
Des richesses touristiques : paysages, histoire
Le vieux village agricole de Dontilly est presque en limite Sud, avec les derniers villages du Montois, de cette région de plateaux si justement nommée (de 80 à 150 m d’altitude) et de vallons remarquables qui finit en pente rapide à 1 km plus au Sud vers la Bassée, bien nommée elle aussi, constituée de plaines alluviales de la Seine, d’étangs résiduels et de sablières. Le Montois, partie Sud d’une Brie bien connue pour sa régularité de « plat pays », pourrait aussi être nommé « petite Suisse briarde ».
L’église de Dontilly se situe dans un environnement géographique et historique remarquablement préservé et calme, très facile d’accès par les routes et par l’autoroute A5, et intéressant sur le plan touristique à plus d’un titre. L’endroit se situe à mi-chemin entre les sites historiques de Provins et de Montereau-Fault-Yonne, sur une route autrefois protégée par l’aile Sud de l’ancienne Haie de Nangis (bande de forêt difficile à pénétrer par des cavaliers et machines de guerre, jalonnée de châteaux-forts qui servaient aussi à préserver l’alimentation de l’eau) qui retardait les envahisseurs venant de l’Est vers Melun et Paris. L’observation par des experts révèle que cette butte devait être stratégique, bien que pacifique, au Moyen-Age : entourée de rus et rivières coulant vers la Seine d’Ouest en Est puis vers le Sud, elle permettait de surveiller non seulement la route de Bray à Provins, mais aussi l’alimentation en eau de la cité fortifiée de Donnemarie au Nord, ce qui en période de troubles était d’importance vitale.
Ce site est aussi au cœur de champs de batailles entre l’armée du Roi de France et les Anglo-Bourguignons pendant la guerre de Cent Ans (dont une trace tragique a été mise au jour à Mons en Montois, à 3 km au Nord), de plusieurs lieux de combats victorieux de Napoléon en février-mars 1814, quelques jours avant sa célèbre victoire de Montereau, puis de la défaite et des adieux de Fontainebleau.
L’édifice a été construit en plusieurs étapes identifiables entre la fin du XIIème siècle et la fin du XVIème siècle sur une butte d’occupation initiale très probablement gallo-romaine (un certain Tullius premier propriétaire du domaine), à vocation agricole, puis sous domination seigneuriale. Des moines héritiers du château y ont construit une petite église (clocher-porche et nef simple) et son cimetière dans l’enceinte de leur monastère : l’église Saint-Pierre et Saint-Paul. L’église s’est agrandie au cours des siècles suivants, dans les trois dimensions, comme en témoignent les raccords maçonnés et les transformations intérieures. Elle contient deux retables à mettre en valeur, des vitraux restaurables et surtout une cloche d’origine, fondue par Florentin le GUAY, fondeur du bourdon de ND de Paris, qui fonctionne toujours et qu’il envisagé de faire visiter. A noter que la DRAC propose de classer MH cette cloche. Flanquée d’une vaste pelouse au Nord, bordée de marronniers centenaires et emplacement de l’ancien cimetière qui a été transféré en périphérie, l’église est accolée au Sud à l’ancienne Ferme du Pavillon dont il subsiste un remarquable pigeonnier-porche. Véritable carte postale - une fois les lignes électriques enterrées- ce pigeonnier et l’église en arrière-plan signent à l’évidence l’intérêt historique du lieu dès que l'on découvre la commune par l’accès Sud.
Depuis 1967, Dontilly fait partie d’une commune unifiée importante (2900 habitants) : Donnemarie-Dontilly, chef-lieu de canton, qui a su garder plusieurs vestiges remarquables de son passé médiéval, donc contemporains des dernières étapes de la construction de l’église, tels la Porte de Provins avec ses 2 tours restaurées sous François 1er, la Porte de la Maladrerie avec ses 2 piliers, et une tourelle des anciens remparts, restaurée et reconvertie en Syndicat d’initiatives : le petit Fort Bayard, accessible par une passerelle sur notre rivière ex-douve des remparts Sud, l’Auxence.
Avec ses deux châteaux (privés), les anciens moulins, l’ancienne tannerie, l’ancienne distillerie, les rus et puits, les caves monumentales des vignerons qui cultivaient la vigne sur la colline au-dessus de Donnemarie, et surtout la très belle église de Donnemarie (XIIIème siècle) et son cloître, toutes racines et traces historiques déjà décrits sur le site Internet de la commune, constituent autant d’atouts indéniables du projet, dans lequel est prévue leur mise en valeur : un circuit touristique fléché et guidé en sera un complément naturel. Des associations à vocation « médiéval » se sont d’ores et déjà montrées fortement intéressées, et se sont déjà manifestées en costumes et armures d’époque dans ces lieux de souvenir.
Une construction solide : le bâtiment présente une construction solide, dont les étapes historiques en ont été largement expliquées par Mme Claire Mabire La Caille, professeur d’archéologie du Moyen-Age à Paris-Sorbonne et Présidente du Groupement Archéologique de Seine-et-Marne (GASM) : l’église étant classée aux Monuments Historiques depuis 1930, le futur Pôle Culturel sera abrité par un bâtiment aux murs intacts et à la toiture saine, qui ne demandera plus, après les travaux de sécurisation et de mises aux normes (pour l’essentiel : dépigeonnisation du clocher, vitraux, contrôle de la charpente et de ses appuis, ravalement intérieur initial, électricité, chauffage, fermetures), qu’un entretien régulier.
Des éléments restaurables : déjà signalé : l’église possède des vitraux remarquables mais quelque peu abîmés ou déposés qui, après une étude réalisée par notre artiste vitrailliste locale Madame Evelyne BONNET de Mons-en-Montois (agréée par les Bâtiments de France), méritent d’être restaurés ou remis en place. D’autres en trop mauvais état, ou absents, pourraient être recréés en harmonie de couleurs avec les premiers et restitués de façon cohérente sur certaines ouvertures selon une répartition judicieuse pour la luminosité. Par ailleurs une partie saine du mobilier d’église (désacralisé par l’évêché de Meaux) pourrait être, après restauration minimum et pour ne pas être perdue, regroupée dans une partie réservée de l’édifice, pouvant constituer un embryon de « souvenir religieux » du site, afin que sa vocation passée ne soit pas totalement occultée par sa nouvelle vie laïque.
Une bonne accessibilité : comme autres atouts, on peut signaler l’accès piéton très aisé et sécurisé depuis les places de parking, par deux rampes faciles déjà conçues pour les personnes à mobilité réduite, dont une est même autorisée aux véhicules communaux ou d’handicapés, en accord avec la politique volontariste du conseil général pour une telle accessibilité à plusieurs des musées seine-et-marnais. Si une porte latérale est accessible par deux marches (pouvant d’ailleurs être facilement complétées par un plan incliné amovible), le portail de l’entrée principale en revanche est de plain-pied, donc déjà conforme.
Sur le plan de l’accès et du stationnement des véhicules : aucun risque d’embouteillage dans les trois rues d’accès, peu de risque de saturation du stationnement de proximité : bien qu’à organiser, un stationnement en épi ne créera pas de situation dangereuse sur la place en contrebas, ni dans les rues adjacentes, où la vitesse pourrait être limitée à 30 km/h. En effet, si les manifestations sont programmées sur les soirées en semaine et les samedis-dimanches, elles pourront se dérouler sans risque d’encombrement, la seule affluence étant en semaine celle des véhicules de parents d’élèves de l’école maternelle de la Butte aux heures d’entrée et de sortie des enfants. L’affluence majeure du dimanche de la brocante de septembre, dont le site et les rues voisines servent de zone de stationnement Sud, n’a d’ailleurs jamais provoqué de problème. De plus, un projet de parking d’environ 30 places est à l’étude par la municipalité sur un terrain communal à 50 mètres de l’accès à l’édifice.
Une bonne acoustique : sur le plan du rendement acoustique du bâtiment, il est déjà acquis, auprès de professionnels et après plusieurs tests de chant choral en situation actuelle que l’église vide offre déjà des performances acoustiques d’un bon niveau pour les concerts tant choraux que musicaux, en quelque point d’écoute que ce soit (pas d’écho par principe et par définition de la plupart des édifices religieux anciens), les choristes et musiciens occupant le chœur de l’église, les auditeurs la nef et les bas-côtés. Cependant l’acoustique serait meilleure si on abaisse le plafond, soit en reconstituant une voûte basse dans la nef, soit plus simplement en réalisant un plafond intermédiaire, ce qui conduirait dans un deuxième temps à installer un 2ème voire un 3ème niveau d’exploitation, pour d’autres utilisations de type associatif, galeries d’exposition, etc…. On envisagera également, pour les premiers concerts et en attendant les subventions, qu’un cloisonnement et un velum ignifugés contiennent à la fois le son et économise les calories. Cette hypothèse est reprise plus loin au paragraphe « étapes du projet ».
Des possibilités d’accueil : sur le plan touristique, l’attrait d’événements bien médiatisés devrait se traduire par une affluence croissante d’étrangers à la commune, pour autant que leur seront facilités l’hébergement et la restauration. Avec l’aide du Syndicat d’initiatives, un document sera donc systématiquement mis en ligne ou à disposition comportant la liste des restaurants, hôtels, chambres d’hôte et gîtes ruraux dans un rayon de 10 km, afin si besoin est de fixer les visiteurs sur au moins 2 jours lors des festivals, en leur proposant par exemple un circuit touristique avec animations en sus des moments forts du festival. En cas de succès inespéré et de besoin il devrait aussi être possible de solliciter la population acceptant de recevoir des visiteurs en surnombre et peu exigeants selon une procédure amiable simple et peu contraignante, s’ils se signalent au Syndicat d’initiative, en mairie, ou sur le site. Les créations de nouvelles chambres d’hôte pourraient être encouragées par l’affluence croissante vers le Pôle culturel. Dans les cas extrêmes et dans un premier temps, la possibilité de campings occasionnels privés (maximum 2 nuits) avec accès aux WC et point d’eau de l’habitant pourrait aussi être encouragée à la belle saison par la municipalité...
B – EVENEMENTS ET ANIMATIONS A ENVISAGER
Un certain nombre de pistes ont été étudiées, afin de choisir de monter en période de croisière jusqu’à 20 évènements culturels dans l’année, et une douzaine d’animations si possible payantes, à décider après débat entre les partenaires et en plein accord avec la DRAC et les soutiens financiers éventuels. Ceci sans préjudice d’animations permanentes, expositions, ou locations de salles dans le respect de la charte éthique.
– Festivals (à audience régionale ou départementale).
- Des animations permanentes.
- Des animations ponctuelles en intérieur, gratuites ou payantes selon le cas.
Sans attendre la fin des travaux dans l’édifice, et en utilisant le matériel municipal existant (barnum, sièges et tables, estrade, connexion électrique) la pelouse Nord de la butte (ancien cimetière) peut déjà permettre de faire connaître le site : elle consiste en une esplanade plane accessible aux handicapés en fauteuil, avec 2 bords pentus en angle droit permettant de recevoir des spectateurs assis par temps sec (les plus âgés pouvant s’asseoir sur des chaises et bancs municipaux sur la rive Nord).
C - LES ETAPES DU PROJET ET LEUR CONTENU
Transformer une ancienne église en Pôle culturel ne se fait pas en un mois, ni même en une année. Nous estimons que pour atteindre l’état idéal qui permettrait une activité culturelle polyvalente et quasi permanente, au moins 6 années de travaux et de montée en puissance sont nécessaires, en partant des travaux les plus urgents et indispensables pour un démarrage partiel, jusqu’aux aménagements plus complets permettant un plus grand nombre d’activités permanentes et de manifestations ponctuelles.
Etat des lieux :
Nous l’avons dit : l’église est de construction saine, mais avec les années de nombreuses dégradations sont à constater, demandant réparation ou amélioration avant toute ouverture au public :
Etape 1 (années 1 et 2)C’est l’étape primordiale de nettoyage, de sécurisation et de mise aux normes. Elle comprend, dans le respect des règles applicables aux MH et aux ERP, et pour assurer a minima la sécurité, la salubrité, le clos et le couvert, et sous la haute autorité d’un architecte en chef des MH, qui délèguerait un architecte du Patrimoine pour conseiller les choix, ordonnancer et superviser les travaux :
En fin d’étape, nous disposons d’un lieu assaini, étanche, fermé, sécurisé, et propre, mais pas encore accessible au public.
Etape 2 (années 3 et 4)
Dans cette étape, en fonction d’un planning des premières utilisations et manifestations à l’intérieur du bâtiment, des travaux judicieusement programmés permettront d’aller progressivement vers un fonctionnement diversifié, dûment autorisé après contrôle officiel dans le cadre d’un ERP, lequel contrôle devant intervenir le plus tôt possible, en tout cas avant toute réunion d’usagers.
A l’issue de cette étape, le lieu est déjà opérationnel à la belle saison pour : concerts de musique et chorales, pièces de théâtre, répétitions, réunions d’associations, expositions, etc. Chauffer un tel édifice l’hiver, ponctuellement pour une manifestation d’une soirée, serait fort coûteux et en pure perte compte tenu de la hauteur sous charpente, sauf à installer des radiateurs spéciaux chauffant l’air à hauteur d’homme.
Etape 3 (années 5 et 6). Sous condition d’accords de la Direction Régionale des Affaires Culturelles.
Cette étape est nécessaire pour faire évoluer le lieu vers une utilisation plus régulière, notamment l’hiver (avec chauffage), avec plus d’activités, une acoustique et une convivialité accrues. Elle nécessitera, en fin de travaux (programmés en fonction des activités au RDC, mais sans trop de gêne car prévues en majorité en fin de journée), un contrôle complémentaire de la conformité ERP et Incendie.
CONCLUSION
Vous l’aurez compris : si notre bonne ville de Donnemarie-Dontilly - qu’une vie associative intense rend si fraternelle et attachante - paraît riche d’histoire et de spiritualité avec ses traces médiévales, ses rus et ses deux églises classées, elle ne l’est cependant pas assez, financièrement, pour transformer l’une des deux en Pôle culturel, d’autres priorités utilisant entièrement ses ressources.
Travailler à reconvertir une église chargée d’histoire en l’entité centrale d’un pôle culturel est une lourde tâche, mais nécessaire - car on ne peut la laisser à l’abandon - dont un des résultats espérés sera à coup sûr la notoriété accrue d’une ville et d’un territoire, une image et un attrait améliorés, avec comme corollaires probables et mesurables une chalandise élargie pour un tourisme plus diversifié, voire l’accueil d’entreprises et de familles nouvelles.
L’enrichissement culturel d’une large population sera un autre résultat, moins visible peut-être mais tout aussi noble, s’inscrivant bien, par le choix et le niveau des évènements qu’il sera possible d’y programmer avec la garantie d’un accès à tous, dans la ligne du vieux souhait d’André Malraux, repris par notre Ministre de la Culture actuel, d’une « culture pour chacun ».
Ce projet réclame beaucoup d’imagination et de travail persévérant de la part des bénévoles de l’association et de l’équipe municipale qui en ont fait un challenge. Cette volonté est acquise, et nous espérons que la lecture de ce dossier a pu vous montrer combien leur tâche les motive.
Les feux administratifs étant au vert, ne manquent plus maintenant que les moyens de l’action, c'est-à-dire l’assurance d’aides financières suffisantes, décidées par des passionnés, institutionnels et privés, avec bien sûr à la clé une notable défiscalisation des dons, parmi lesquels une dotation de la Direction du Patrimoine sera déterminante, sur souscription.
L’équipe ACREDEPO vous remercie de votre lecture attentive, se tient à votre disposition pour vous expliquer plus avant ce challenge, et compte absolument sur vous pour la rejoindre dans cette noble ambition.